Publié dans Société

Antananarivo - Orage soudain dans quelques quartiers 

Publié le jeudi, 21 août 2025

Hier après-midi, vers 17h, une forte pluie, accompagnée de grêles, ont surpris plusieurs quartiers d’Antananarivo. Analamahitsy, Sabotsy-Namehana et Tsarasaotra ont été particulièrement touchés. Pourtant, certains quartiers proches sont restés au sec. Ce phénomène inhabituel, en plein milieu de la saison froide et sèche, a étonné les habitants. Jacklin, un géographe, explique que les orages de cette période s’expliquent par le climat et le relief local. 

 

« Actuellement, Madagascar traverse une saison sèche et fraîche. Les précipitations sont généralement faibles, et seules quelques collines comme Tamponketsa reçoivent un petit crachin. L’anticyclone des Mascareignes domine l’île. Il fait baisser les températures et augmenter la pression atmosphérique, limitant la formation des nuages », a-t-il expliqué. Alors, pourquoi des orages peuvent-ils apparaître ? La réponse se trouve dans l’onde d’Est. 

Selon lui, il s’agit d’une perturbation atmosphérique causée par la variation de vitesse des vents d’alizé. Ces vents viennent de l’anticyclone des Mascareignes et soufflent du sud-sud-est vers le nord-nord-ouest. « Quand ils rencontrent des zones où l’air est plus épais, comme la partie orientale de l’île, ces vents favorisent la formation de gros nuages comme cumulus congestus et cumulonimbus. Ces derniers provoquent de fortes pluies, même en saison sèche, à condition que l'épaisseur de la troposphère soit suffisant pour le développement de ces nuages », a affirmé Jacklin.

Dégâts limités

Le tonnerre en plein hiver peut aussi s’expliquer par un phénomène classique. « Le sol se réchauffe rapidement durant le jour. L'après-midi, l’air chaud monte, puis se refroidit et forme de gros nuages. Ces nuages provoquent éclairs et tonnerre, même sans une pluie prolongée », a-t-il ajouté. A Antananarivo, le sol nu et les plans d'eau créent des microclimats. La météorologie pourrait donc varier beaucoup sur une courte distance. Pour les habitants, ces orages restent surprenants. Antso, habitante de Sabotsy-Namehana, raconte : « Je revenais du boulot et je ne m’étais pas du tout préparée à voir de la pluie. Et soudain, il pleuvait vraiment beaucoup ». Pour les paysans, la grêle n’a pas causé de gros dégâts. Mais tous reconnaissent que le temps peut changer brusquement, même en saison sèche.

 

Carinah Mamilalaina

Fil infos

  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
  • Assemblée nationale - Une séance d’interpellation dominée par les doléances locales
  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord
Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff